16 avril 2016

ASSASSIN'S CREED UNITY

Catégories jeu : Action, Discrétion, Monde Ouvert, RPG


En jouant à cet autre volet de la longue série "Assassin's Creed" : Unity, j'ai vraiment eu l'impression que la compagnie Ubisoft tentait de retourner aux sources. Et quelle défi de taille que de représenter la révolution française à Paris et ses environs. Cet aspect plutôt grandiose aurait dû permettre à la compagnie de rehausser l'intérêt des joueurs envers cette licence de jeux mais... non. Même s'il y a de bons points au jeu en soi, il est entouré de "bugs" et d'une mauvaise optimisation (moteur graphique) qui ferait rager le plus patient des joueurs.


Oui, visuellement, Unity est une nette amélioration comparé à ses prédécesseurs. Les lieux nous donnent l'impression d'être plus réalistes, palette de couleurs sombre utilisée avec de multiples ombrages et éclairage dynamiques, etc. Bref, cela aurait pu être un bel aspect attrayant pour les joueurs si ce n'est que le jeu émet un rendu entre 20 et 40 images par seconde. (Pour un jeu PC, ce n'est pas très performant.) Oui, on pourrait mettre la faute sur l'ordinateur du joueur peu puissant avec une carte vidéo médiocre, mais ce n'est pas mon cas. Donc, on assiste à de l'action saccadé, des personnages non-joueurs qui apparaissent et disparaissent à l'écran sans raison apparente.

En fait, la foule est si dense que l'on voit même des gens se tenir dans les airs ou sur le toit des kiosques environnants. :P L'architecture des bâtiments, qui est assez réaliste, ne prête pas beaucoup à la course sur les toits, notamment sur les églises. Il est préférable de courir dans les rues en bousculant les gens, c'est plus rapide.

Quant au personnage principal, il nous rappelle étrangement, et aussi physiquement, Enzio Auditore de Assassin's Creed 2. Au moins, il est charismatique et fougueux. De plus, ses déplacements à l'écran (course, escalade, saut) nous semblent plus réalistes comme si on avait numérisé une personne avec des capteurs de mouvements. Ses combats à l'épée sont composés de gestes intéressants et expéditifs lorsqu'il s'agit de donner la mort à un adversaire. Cependant, l'histoire est plutôt banale. On est encore en guerre : les Assassins contre les Templiers avec une histoire d'amour, plus ou moins accrochante, en trame de fond. Bref, même de coté-là, ce n'est pas la joie.

Le joueur incarne Arno Victor Dorian, un jeune homme hanté par une terrible tragédie et qui s'est enrôlé chez les Assassins pour combattre la corruption qui gangrène la France, au temps de la Révolution française. Il utilise une nouvelle arme, la « Phantom Blade », une arbalète à courte portée attachée au poignet, sur le modèle des lames cachées. Ces mêmes lames cachées sont toujours présentes, mais intégrées dans le système d'arbalète. Donc, on y retrouve aussi des lames de furie au nombre de 2. Ce qui est navrant car, j'aimais beaucoup mettre le trouble chez les ennemis grâce à cette arme efficace dans les jeux précédents.

Coté gameplay, et selon moi, ce qui est le pire dans ce jeu n'est tout simplement pas intuitif. On l'a changé. Pourquoi ? Je n'en sais rien. La vision d'aigle n'est plus permanente (on/off), il faut toujours attendre un peu avant de la récupérer. Je ne vois pas en quoi cela amène du challenge au jeu. On ne peut plus courir et sauter en tuant son adversaire d'un seul coup. La visée des cibles ou des gens à assassiner n'est plus automatique. Vous devez vous assurer de bien mettre en surbrillance les cibles avant d'effectuer un assassinat double, par exemple. Bref, plein de petits détails pour complexifier le jeu et le rendre ennuyant.

Au début du jeu, lorsque j'ai terminé ma première mission, je ne savais plus où je devais aller car, quelques fois, les points d'objectifs n’apparaissent pas à l'écran. :P Hé oui, cela m'est réellement arrivé et cela m'a pris un redémarrage du jeu. Donc, j'ai hésité entre faire des missions secondaires et celle du jeu principal. Dans un climat de confusion, ce n'est qu'après plusieurs heures d'essais et erreurs que j'ai fini par en maîtriser tous les aspects. Une personne moins patiente que moi aura tôt fait de laisser ce jeu de coté. Je n'ai pas aimé l'aspect d'achat de compétences au lieu de les acquérir graduellement au fil du temps. De plus, au début du jeu, mon personnage semblait vraiment faible et mourrait souvent, jusqu'à ce que je réalise que cela était dû au fait que je ne faisais pas de dégâts avec mon épée sur les méchants. 

Première chose que j'ai faîte : des missions secondaires à profusion pour me faire le plus d'argent possible et m'acheter la meilleure des épées (ou presque). Pas besoin d'améliorer sa vie ou autres compétences, avec une bonne épée, on passe à travers tout! Drôle de façon de balancer le jeu. Ensuite, découvrir tous les points d'observation du jeu pour pouvoir me téléporter d'un endroit à l'autre lors de la mission principale. Après cela, j'ai poursuivi le jeu sans anicroches jusqu'à la fin. Un point amusant, c'est que l'on peut explorer l'intérieur immeubles, même ceux sans importance. Toutefois, cela n'amène pas grand chose.

En terminant, ce jeu avait de bons points pour plaire aux joueurs mais pour ma part, je l'ai trouvé plutôt ordinaire. Avec ses multiples bugs et son gameplay pas évident (au début), je ne me suis pas trop amusé à le réaliser. Heureusement, l'histoire de la mission principale n'était pas sans un certain attrait mais, oh combien peu original. :P Est-ce que je le recommande ? Pas vraiment! À moins d'être un fan fini de la série ou encore, vous l'avez acheté comme moi à bas prix...           

Gr : 4Gm : 3In : 3 // Dv : 5  (23 heures, 100%), Prix : 29,99$ (Steam)

Note : 10/15

Site officiel : http://assassinscreed.ubi.com/fr-ca/games/assassins-creed-unity.aspx

Bande-annonce :